Selon l’ADEME, l’eau chaude sanitaire représente en moyenne 12,1 % de la consommation d’énergie d’un ménage, avec des écarts très importants en fonction du nombre d’occupants dans le logement, la région et le mode de chauffe. C’est le second poste le plus consommateur d’énergie, loin derrière le chauffage.
Autant dire qu’il n’est pas superflu d’étudier d’autres moyens que le gaz et l’électricité pour produire de l’eau chaude à la maison, surtout dans le contexte de forte augmentation des prix de l’énergie.
Comment fonctionne un chauffe-eau solaire ?
Une des alternatives pour réduire la consommation d’énergie de l’eau chaude sanitaire est le chauffe-eau solaire. Comment cela fonctionne ? Des capteurs solaires thermiques installés sur la toiture transforment les rayons solaires en chaleur. Les panneaux contiennent un fluide caloporteur qui se réchauffe à son passage.
Il circule ensuite jusqu’au ballon situé dans la maison ou sur le toit pour transmettre la chaleur à l’eau chaude qui y est stockée, grâce à un échangeur de chaleur. Le fluide repart ensuite vers les capteurs solaires pour être à nouveau réchauffé.
Il existe trois sortes de capteurs thermiques :
• Les capteurs non vitrés sont les moins onéreux et chauffent l’eau jusqu’à 30 °C environ. Ils peuvent fournir une petite partie de la chaleur nécessaire à votre ballon d’eau chaude mais ne pourront pas l’alimenter seul. Les capteurs non-vitrés sont souvent utilisés pour augmenter légèrement la température d’une piscine à moindre frais.
• Les capteurs plans vitrés sont les plus couramment utilisés. Ils permettent de réchauffer l’eau entre 50 et 80 °C voire jusqu’à 90 °C pour les modèles à double vitrage.
• Les capteurs sous vide sont efficaces, mais onéreux. Leur configuration permet de diminuer les pertes de chaleur et d’obtenir une eau chaude de 60 à 85 °C voire davantage. En revanche, ces modèles peuvent être fragiles en raison de la forte différence de pression entre l’atmosphère et la cellule sous vide.
Il existe trois configurations possibles pour l’installation d’un chauffe-eau solaire :
• La circulation forcée est la plus répandue sous nos latitudes puisqu’elle peut s’installer facilement sur n’importe quelle maison. Une petite pompe électrique permet d’acheminer le liquide caloporteur jusqu’au ballon. Plus chère, cette solution est aussi celle qui génère le moins d’économies d’énergie puisque la pompe consomme toujours de l’électricité (mais moins qu’une résistance de chauffe).
• Le thermosiphon présente un très bon rapport qualité/prix. Il nécessite néanmoins que le ballon soit placé plus haut que les capteurs, dans des combles par exemple. Les panneaux sont ainsi installés plus bas sur la toiture. Dépourvu de caloporteur anti-gel, ce système n’est ainsi pas adapté aux régions soumises à des températures négatives ... Lire la suite de l'actu sur revolution-energetique.com