5 ans après sa dernière enquête sur le sujet, et un an après qu'il a été réformé, l'UFC-Que Choisir publie les résultats d'une nouvelle enquête accablante sur la qualité des diagnostics de performance énergétique (DPE) des logements.
Alors que la pertinence du DPE est plus que jamais indispensable compte tenu des conséquences d'une qualification du logement en tant que passoire thermique, l'UFC-Que Choisir, sur la base de l'analyse de 34 diagnostics réalisés dans 7 maisons situées dans différentes régions de France (1), demande au Gouvernement de revoir de fond en comble le processus de certification des professionnels du diagnostic, et que l'opposabilité du DPE soit étendue aux recommandations en matière de travaux à mener.
Jusqu'à 3 classes d'écart pour un même bien
Alors qu'un consommateur souhaitant réaliser un DPE de son logement dans le cadre d'une vente ou de la location d'un bien pourrait logiquement considérer que le choix du diagnostiqueur n'affectera pas sa classification, la réalité du terrain met en évidence de stupéfiants écarts. En effet, parmi les 7 maisons qui ont fait l'objet de nombreux diagnostics (entre 4 et 5 chacune), 6 d'entre elles ne se sont pas vues reconnaître la même classe énergétique, avec même une maison pour laquelle la classe attribuée va de B à E alors qu'elle est basse consommation ! Cette situation pourrait prêter à sourire si la détermination de la classe du DPE n'emportait pas de conséquences si importantes sur la valorisation du bien immobilier, ou encore sur l'estimation de consommation d'énergie et donc des factures, qui pour une maison va même du simple au plus du double (+226%). Pire, avec l'interdiction de vendre ou louer des biens immobiliers énergivores qui interviendra, progressivement, à partir de l'année prochaine pour les plus énergivores, les conséquences d'un classement erroné s'avéreront encore plus préjudiciables ... Lire la suite de l'actu sur Batinfo
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J'avais fait faire un diagnostic lorsque j'ai voulu vendre ma maison.
Ça m'aurait bien fait rigoler si ça n'avait pas été aussi pitoyable !
Le gars a repris l'ancien diagnostic et l'a transformé en nouveau.
Depuis que j'ai acheté la maison, j'ai pratiquement tout refait.
Isolation, double vitrage, porte isolée, fermeture de la cave, changement du fuel par le gaz, poêle à bois, bref, beaucoup de travaux.
Le gars a été incapable de faire la différence entre un tuyau d'amiante que j'avais viré et remplacé par un tuyau PVC ! Pareil pour le toit, il cherchait partout un tuyau d'amiante qui avait été viré.
Pire, il m'a rendu son "diagnostic" G/G avec une consommation de 1 500€ X an de gaz sans avoir vu de facture, alors que ma coso était d'environ 600€ X an.
Son diagnostic était un copié collé du diagnostic d'il y avait 10 ans, même pas corrigé, la personne précédente avait une conso de 1 500€ de fuel par an.
Lorsque je l'ai appelé pour contester son truc, il m'a dit qu'il allait le revoir et m'a demandé si E/E me convenait !!!
Plus sérieux, je ne suis pas sûr que ça existe.
C'est du vécu perso...ancien chalet mal foutu classé B lors de la revente...un grand n'importe quoi. On devrait pouvoir poursuivre ceux qui font les diagnostics de complaisance (le copain du vendeur). Il y a tromperie.
Membre super utileEnv. 5000 messageLoire Atlantique
Sur factures entre 1 personne âgée vivant la moitié de l'année ailleurs et une famille de 6 personnes avec des enfants en bas âge les factures seront très différentes aussi.
Si mes métrés et les informations sont bien prises les résultats différés peu entre 2 diagnostics.
Je dis pas que y'a des merdes mais il y a pas que ça non plus.
Le problème est qu'à la base, beaucoup de diagnostiqueurs n'ont aucune formation en thermique du bâtiment. On leur demande des diagnostics sur l'amiante, les termites... Ça n'a rien à voir avec les ponts thermiques et le fonctionnement d'un chauffage central. Le domaine est vaste et il faut de véritables thermiciens dans ce domaine.
On a cru régler le manque de fiabilité des DPE en améliorant le logiciel qui était simple à la base. Mais plus il est sophistiqué, plus il faut des techniciens compétents pour l'utiliser... et ça se paye, d'autant que bien analyser les défauts d'un bien et de ses équipements sous tous les angles, ça demande du temps. Il faut savoir aussi que les recommandations sont produites automatiquement par le logiciel. Là encore, il faut du temps pour les adapter à la situation réelle.
Je ne dis pas que tous les diagnostiqueurs ne sont pas sérieux. J'en ai rencontré de très bons.
Je pense qu'il y a un problème à partir du moment où l'on n'arrive pas à identifier un indicateur de performance commun, objectif et vérifiable. Autrement dit, si la fiabilité ou la justesse d'un diagnostic dépend de la qualité du diagnostiqueur....c'est déjà foutu. C'est la porte ouverte à du n'importe quoi.
L'indicateur le plus objectif serait encore la facture d'énergie, mais là encore il y a beaucoup de variables: combien de personnes occupent le logement, pendant combien de temps, etc.
Membre super utileEnv. 5000 messageLoire Atlantique
Le DPE a surtout vocation à classifier la performance énergétique du parc immobilier français. Il a en aucun cas la vocation de donner des consommations réelles il manque d'ailleurs certains postes de consommations.
Cet outil a bien sûr ses limites mais si le calcul est bien réalisé la classe de performance énergétique sera cohérente entre différents logements.
J'ai l'impression que le calcul ne peut tenir compte de toute la complexité de la réalité et surtout ne peut pas prendre en compte la qualité de la mise en oeuvre qui pour les mêmes matériaux peut donner des résultats variables suivant le soin avec lequel ils sont mis en oeuvre (ou les techniques utilisées). Et donc, je pense aussi que pour les constructions neuves un test thermique, si c'est possible, donnerait une meilleure image de la réalité.