L’année 2022 n’aura pas été un grand cru pour l’énergie électrique en France, à en croire le bilan électrique annuel présenté le 16 février par le gestionnaire du réseau de transport RTE. Crise oblige, la consommation d’électricité corrigée des effets météorologiques et calendaires a sensiblement diminué : elle est passée de 467 à 459,3 TWh entre 2021 et 2022, soit une baisse de 1,7 %. Elle s’est creusée au dernier trimestre 2022 pour atteindre 9 %, principalement en raison de la baisse d’activité des industries chimiques, métallurgiques et sidérurgiques (- 20 % de consommation pour ces derniers) et, dans une moindre mesure, des secteurs tertiaires et résidentiels (- 5 %).
En parallèle, la production électrique s’est littéralement effondrée, passant de 522 à 445 TWh. Une chute de près de 15 % consécutive aux déboires du parc nucléaire national et à la sécheresse ayant affecté nos centrales hydroélectriques. La France n’avait plus produit aussi peu d’électricité depuis… 1992. Les centrales nucléaires accusent une baisse de 22,6 % et l’hydraulique de 20,6 %. Pour compenser, les centrales à gaz ont augmenté leur production de 34 %, élevant ainsi l’intensité carbone de l’électricité en France de 3,5 millions de tonnes d’équivalent CO₂, pour un total de 25 MTeq.CO2.
Les centrales à gaz et les imports à la rescousse
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