Retour
Menu utilisateur
Menu

Anti-déversement de pannes par entretoises ou liernes ?

Ce sujet comporte 29 messages et a été affiché 1.490 fois
Nouveau sujetPicto plus RépondrePicto reply Picto reply
1
personne
surveille ce sujet
 
Env. 30 message Léthuin (28)
Bonsoir,

Voici les détails.

Entrait = 150x300mm x2/ferme pour supporter le plancher
Arbalétrier = 150x300mm
Faux entrait moisé = 75x225mm (j'ai dimensionné les arbalétriers comme si les faux entraits n'existaient pas)
Poinçon = 200x200mm (je ne suis pas sûr de mon calcul, donc j'ai pris ce que j'ai trouvé de plus gros dans ce qui me semblait à peu près courant et mon résultat me donne une marge très confortable pour supporter le plancher)
Panne faîtière = 100x250mm
Panne ventrière = 100x250mm (il me semble que mon calcul des efforts normaux à la pente donnait une section moins épaisse, mais j'ai élargi à 100 car je n'aimais pas la faible largeur par rapport au déversement)
Panne sablière = 100x250mm
Panne volante = 100x200mm (il me semble que mon calcul donnait une section moins épaisse, mais j'ai élargi à 100 pour augmenter la stabilité)
Chevron = 63x75mm, entraxe 60cm, un seul morceau du faîtage à la sablière
Contrelatte = 20x38mm
Liteau = 25x38mm
Poteau, poutre et jambe de force pour l'avancée de toit = 150x150mm (pas dimensionné au juste nécessaire, choisi à l’œil et vérifié que ça tenait largement)
Contreventement faîtière = 75x150mm (panne faîtière calculée comme si les contreventements n'existaient pas)
Entretoise pannes ventrières = 75x175mm
Pente du toit = 34.3°/horizontale
Pente de l'avancée = 23°/horizontale
Ecran sous toiture HPV
Isolation en laine de verre entre les chevrons et entre les pannes
Finition sous l'isolation encore inconnue (panneaux de je ne sais quoi pas trop cher)
Je prévois de suspendre des rails et un palan sous les faux entraits, pour monter jusqu'à 300kg d'un coup sur le plancher.
Je prévois 250kg/m² sur le plancher + 300kg ponctuel
Eure-et-Loir en plein champs au milieu des éoliennes, l'avancée de toit est orientée plein Ouest et n'est pas calculée pour être fonctionnelle avec le soleil l'été ou l'hiver, je veux juste qu'elle empêche d'inonder le bâtiment les jours de pluie + vent.

Plancher :
2 poutres perpendiculaires aux entraits par espace entre fermes (entraxe entre fermes = 3.8m) = 150x300mm
Solives // entraits (portée = 2.4m entre les poutres) = 75x175mm
Particularité espace de 2.4m entre la dernière ferme et le pignon : pas de poutre, uniquement des solives 75x175mm perpendiculaires aux entraits
Panneaux OSB3 épaisseur 22mm

Voici les cotes demandées, au 1/1000mm, c'est beau la technologie (je n'ai pas pris la peine de paramétrer moins de précision) :



Bon courage et bonne nuit !

Jérôme
Messages : Env. 30
De : Léthuin (28)
Ancienneté : + de 6 ans
 
Env. 7000 message 06 (6)
Je vois que vous avez bien étudié la question. Je vais regarder ça de près, sous quelques jours.
Mon avis, non professionnel, ne peut servir d’étude pour une réalisation.
Messages : Env. 7000
De : 06 (6)
Ancienneté : + de 9 ans
 
Env. 30 message Léthuin (28)
Oui !
Ah et j'oubliais, la tuile c'est de la Double-Romane.
Merci Smile
Messages : Env. 30
De : Léthuin (28)
Ancienneté : + de 6 ans
 
Env. 7000 message 06 (6)
Je retiens comme hypothèses :

Toiture :

Poids propre :
Tuiles (47), liteaux (2), chevrons (3) divers (3): 55 kg/m²
Isolation : 0.36 x 30 = 11 kg/m²
Plafond et son ossature: 14 kg/m²
D’où : G = 80 kg/m² + pannes

Neige : Région A1 : 45 x 0.8 = S = 36 kg/m² (projection horizontale)
NB : je garde 0.8, même si pour 34.3° on peut prendre moins ; si on pinaille, il faut prendre moins en versant, et une accumulation glissée sur l’avant-toit en coyaulure …

Vent Région 2, Terrain type 2 (rase campagne) hauteur 7 m, soit qp(z) = 75 kg/m²
Vent en pression :
Versant au vent : Cp = 0.7 + 0.3 = 1 sur 1 m en bas de versant,  et Cp = 0.46 + 0.3 = 0.76 sur le reste du versant
Soient donc W = 75 et 57 kg/m² (perpendiculaire au versant au vent)
Versant sous le vent : négligeable (ou soulèvement)
Avant-toit au vent : négligeable (ou soulèvement)

Exploitation : charge 300 kg suspendue à l’entrait haut

Plancher :

Panneau + solives = G = 30 kg/m²
Exploitation : Q = 250 kg/m² (en stockage) ou 300 kg ponctuel, dont 80 %  à considérer comme permanente pour le fluage. Plancher très chargé, je vois.

Modélisation :

Une travée de pannes et plancher de 3.80 m  entre deux fermes.  

Ferme selon le dessin, avec :
panne sablière posée sur le débord d’entrait (axe à 12 cm du nu extérieur du mur de façade)
portée entre murs : 7.80 m (nus intérieurs) et 8.20 m (nus extérieurs)
chevrons continus, et articulés en pied sur sablière, et en tête sur faitière. Pour faciliter le modèle : chevrons 6.9 x 7.5, entraxe 0.66 m
panne volante sur appuis fixes, avec chevrons articulés sur la sablière.
panne faitière sans liens de faitage
pas de liernes en versant
plancher régnant sur toute la largeur du bâtiment avec sa charge d’exploitation ; on verra que c’est pénalisant, et il faudra voir si la largeur chargée n’est pas moindre en fait.

Bois de classe structurale C18 (ordinaire)
Local de classe 2 : coefficient de fluage = 0.8

Charges ELU (état-limite ultime en résistance)

Je rappelle qu’en Eurocode, la résistance de calcul du bois f x,d est déterminée par la charge de plus courte durée de la combinaison.  kmod = 0.6 (G seul), 0.8 (si Q), 0.9 (si S), et 1.1 (si W). Il faut donc, pour chaque pièce trouver son cas défavorable, auquel correspond son taux de travail maximum (qui doit rester < 100%).



C’est l’entrait le plus sollicité, à son appui sur le pied de poinçon. Si l’entrait est mortaisé pour l’assemblage au poinçon, la section travaillante se trouvera réduite, et le taux de travail encore augmenté.  Effort à l’ELU : 6 200 daN.

En bois C24 au lieu de C18, les taux de travail ci-dessus sont à réduire par 18/24.

Déplacements à l'ELS (état limite de service) :

Plancher :

Cas : 1.8 G + 1.64 Q + 0.6 W. Les appuis des poutres sur l’entrait baissent de 8.9 mm, et la poutre prend elle-même une flèche de 17. 5 mm (L/217).
Total : le milieu de poutre descend de 26.3 mm.
NB : le 1.64 c’est 0.8 x 1.8 + 0.2 (effet du fluage sous la charge d’exploitation)

Une charge de 500 kg pour le palan et rail, appliquée sur l’entrait haut, fait varier les résultats de quelques 1/10 de mm.

Pannes

Ventrières :

Cas : 1.8 G + W + 0.5 S. Maximal en milieu de ventrière basse.
Les appuis sur les arbalétriers baissent de 6.6 mm, et la panne fléchit elle-même de 4.5 mm (L/840) : total 11.1 mm, verticalement.
S’y ajoute 3.9 mm de déplacement horizontal total (vers l’intérieur).

Les autres pannes atteignent des valeurs de déformation de l’ordre de 20 à 30 % plus faibles que celles-ci-avant.

NB : En bois C24 au lieu de C18, les valeurs ci-dessus sont à réduire par  9/11.

____________________

Tout cela, donc, avec une panne faitière non braconnée. Si on met des liens de faitage, l’influence sur les résultats est millimétrique : gain de l’ordre de 2 à 4 mm sur les flèches, et quelques % sur les contraintes de flexion.
Le principe est le même en ajoutant des liernes en feuillard obliques en V.

L’explication à ce faible gain est que les dispositifs n’apportent qu’un soulagement dans le sens faible, lequel intervient déjà peu dans le taux global, lui-même faible  pour les sections choisies. Peu sur peu sur peu = très peu.

Ces dispositifs de raidissement conservent cependant leur intérêt pour constituer un contreventement dans le sens longitudinal.

Je n’ai pas regardé les solives (entraxe inconnu) ; à voir avec notamment la charge d’exploitation de 300 kg ponctuel.


Bon, ceci n’est pas une étude, juste une analyse d’amateur ; c’est pourquoi je reste attentif à toute remarque sur ce sujet.

Pour l’exécution réelle, il y aurait à mon avis intérêt à faire intervenir un BET habitué à ce type de réalisation. Il parviendrait surement à une meilleure optimisation. Son étude déterminerait aussi le dimensionnement des assemblages, élément important (souvent des points faibles) dans les structures.



Image de la déformée.

Mon avis, non professionnel, ne peut servir d’étude pour une réalisation.
Messages : Env. 7000
De : 06 (6)
Ancienneté : + de 9 ans
 
Env. 30 message Léthuin (28)
Bonsoir,

Quelle analyse, merci beaucoup !

Alors je ne suis passé tout à fait par les mêmes chemins, car j'ai commencé par calculer tous les efforts avant de choisir la section des chevrons, pour descendre petit à petit jusqu'aux arbalétriers, puis entraits avec le plancher.
Donc en prenant le même chemin, je suis à G = 67 kg/m² + pannes.
J'ai un peu sous-estimé l'isolation et le plafond.


Charge neige, j'ai utilisé la valeur extrême, 60 daN/m², soit 50 daN/m² dans une direction normale au versant et 55 daN/m² pour les coyaux.
Charge vent, j'ai calculé 79 daN/m² normale au versant, uniquement en pression. Je n'ai pas calculé de dépression car je savais pas bien comment aborder la chose, je me suis dit que ma toiture devrait être fixée solidement.

Puis j'ai ajouté deux fois 100 kg (intervenant + outils) dont une fois concentrée en milieu de section, dans le calcul de chaque section.

Plancher :

Petite incompréhension due à ma formulation : les 300 kg ponctuels, ce n'est pas en temps, mais je parlais d'une charge concentrée sur un point, au pire cas en milieu de section. De façon à accrocher un palan sous le plancher, on sait jamais un GMP à sortir par exemple, vaut mieux prévoir (ou groupe motopropulseur, bref un moteur + boîte de vitesses, pour moi c'est logique mais pas forcément dans un post dédié à la charpente).

En charge calculée on n'est pas loin puisque je suis à 290 kg/m² avec mes 250 kg de charge répartie + les panneaux + les solives.
Les solives qui ont un entraxe de 40 cm (j'avais oublié de l'indiquer).
Les 300 kg en milieu de section je les ajoute ensuite directement dans chaque calcul de flèche, car je compte accrocher un seul palan et seulement de temps en temps, pas un par m²... (même principe que le bonhomme en milieu de section sur le toit)
Ça fait un plancher chargé oui, mais il risque d'y avoir pas mal de mécanique stockée là-haut.

Modélisation :

L'axe de la panne sablière n'est pas à 12 cm du nu extérieur du mur de façade, mais à 25 cm.
Le trait vertical que vous avez pris pour référence n'est pas le nu du mur, mais le bord d'un "poteau" (de mon appellation, je ne connais pas le nom exact) de 150x150 fixé au mur (on voit mieux sur les images de la première page).

Les portées entre murs sont bonnes.

Je prévois de fixer les chevrons sans aucun degré de liberté sur chaque panne, faîtière, ventrières et sablière de même que volante pour l'avancée.
J'imagine que "chevrons articulés" c'est pour indiquer au modèle où est-ce que les fixations seront déformables, c'est bien ça ?

Il est certain que le plancher ne sera pas chargé à 250 kg/m² sur toute la largeur. Non seulement en bordure sous le toit il n'y a pas de place pour charger autant, puis même si j'entasse pas mal de choses je ne crois pas arriver à autant.

J'ai fait mes calculs en C18, mais je prévoyais de mettre du C24.
Coefficient de fluage = 0.8, je n'ai pas du tout pris en compte (certainement un loupé dans mes recherches, c'est pour ça que j'ai pris des marges par ailleurs).

Charges ELU (état-limite ultime en résistance)

Je ne comprends pas bien votre tableau des charges ELU :
- d'où viennent les coefficient 1.35, 1.5, 0.75 ?
- c'est quoi W et S ? (Je me souviens avoir aperçu ces lettres dans mes recherches, il faudrait que je recherche.)
- comment est calculé le taux de travail ?

En tout cas, on est d'accord sur l'entrait qui est le plus sollicité, c'est bien lui qui m'a donné le plus de fil à retordre (j'ai calculé huit combinaisons de plancher pour déterminer celui qui me plaisait le plus).
L'entrait est effectivement moisé (je pense qu'en écrivant mortaisé vous vouliez écrire moisé ?) pour l'assemblage du poinçon, mais le poinçon également. Du coup, l'entrait repose sur le poinçon.
- l'entrait de deux fois 150 de large est moisé de deux fois 50, donc il reste deux fois 100 ;
- le poinçon de 200 est moisé de 50 de chaque côté, donc il reste 100.

Et pendant qu'on y est, l'arbalétrier est également moisé pour l'entrait haut :
- l'arbalétrier de 150 de large est moisé de 30 de chaque côté, donc il reste 90 ;
- l'entrait haut n'est pas moisé au niveau de l'arbalétrier.
Enfin, l'assemblage entrait haut sur poinçon est aussi moisé :
- l'entrait haut de deux fois 75 est moisé de 25 de chaque côté du poinçon, donc il reste deux fois 50 ;
- le poinçon (toujours de 200) est moisé de 30 de chaque côté, donc il reste 140.

Pour fixer tous ces assemblages moisés, je pense boulonner.

Pour les efforts sur l'entrait, je calculais 3900 daN, sans doute parce-que je l'ai considéré comme fixe au niveau du poinçon qui le tient entrait, donc j'avais divisé la portée complète par deux.

Déplacements à l'ELS (état limite de service) :

Plancher :

Je calculais une flèche de 4,7 mm pour l'entrait (toujours en le considérant comme fixe au niveau du poinçon qui tient l'entrait, donc j'avais divisé la portée complète par deux).
Et je calculais une flèche de 7,1 mm pour les poutres, puis 5,3 mm pour les solives.
Le tout calculé avec du C18.
Je n'ai pas pris en compte le fluage, mais je ne pense pas que ça soit l'unique cause de notre différence ?

J'ai fait le calcul à l'envers pour l'entrait haut, effectivement je trouvais un truc négligeable, une charge répartie de 11 tonnes ou concentrée de 7 tonnes pour atteindre une flèche de L/300.

Pannes

Je calculais une flèche totale de 9,6 mm pour l'arbalétrier (sans prise en compte des moisements et avec entrait haut inexistant).
Je calculais une flèche de 6,1 mm pour les pannes ventrières, dans la direction normale à la pente.
Je n'ai rien calculé pour les pannes dans la direction parallèle à la pente.

Je calculais une flèche de 6,5 mm pour la panne faîtière.
Je calculais une flèche de 9,8 mm pour la panne sablière (en prenant en compte les charges de l'avancée de toit).
Je calculais une flèche de 8,9 mm pour la panne volante (finalement je ne l'ai peut-être pas élargie juste pour la stabilité comme j'ai écrit dans un post précédent, ça devait être dans un essai d'une autre configuration).

____________________

Je suis complètement d'accord avec votre explication sur le feuillard et ses faibles gains.
Les solives ont un entraxe de 40 cm.

Conclusions de cette étude :
- la charpente (uniquement toiture) semble plutôt bien dimensionnée (en tout cas pas trop d'inquiétude car mes résultats de flèches sont plus défavorables que les vôtres) ;
- il me reste à comprendre cet écart de flèche au niveau des poutres (vos 17,5 mm par rapport à mes 7,1 mm) ;
- il me reste à comprendre pourquoi l'entrait descend en son milieu alors qu'il est tenu par le poinçon.


Merci encore et bonne nuit à tous.

Jérôme
Messages : Env. 30
De : Léthuin (28)
Ancienneté : + de 6 ans
 
Env. 7000 message 06 (6)
La charge d’exploitation règlementaire en stockage, c’est 300 kg ponctuel (n’importe où, donc au plus défavorable), ou 250 kg/m² partout. Pas les 2 en même temps. Mais selon l’utilisation spécifique prévue, on peut considérer autrement.
Attention au poinçonnement des panneaux sous des charges très ponctuelles.

Je n’ai pas bien compris la géométrie aux appuis avec ce poteau. Je n’ai pris que le mur de 20 comme appui. Ca ne changera pas grand-chose : un léger soulagement des entraits en flexion en leur milieu.

Chevrons : dans Freelem, continus sur la longueur du versant, articulés en bouts. Les chevrons et les pannes fonctionnent en poutres croisées, un peu plus favorable pour les pannes.

Les cas de charge eurocode : G poids propre, Q exploitation S neige W vent.
En résistance ELU : 1.35 G + 1.5 variable + 1.5 x ( 0.5 ou 0.6) 2ème variable (pas plus de 2 variables à la fois).

Je prends les résultats de contraintes donnés par Freelem, et je les mets dans un tableur pour calculer les taux de travail, car Freelem, fait pour l’acier, ne calcule pas les combinés bois. Le taux de travail c’est le rapport entre la contrainte trouvée, et celle admissible. Avec des coefficients « Eurocodiens ».

Voilà ce tableau, avec les valeurs pour l’entrait double.
Car je n’avais pas vu le petit « 2 » qui indiquait que l’entrait était double 15 x 30 ; j’en avais mis qu’un.
En refaisant tourner avec 30 x 30 les contraintes dans l’entrait sont divisées par 2, mais rien ne change pour le reste.
Je n’ai par contre pas fait la règle de 3 pour la perte d’épaisseur aux assemblages.



L’entrait descend par l’élasticité générale de la ferme. Et il y a en plus les conséquences du glissement des assemblages, que je ne peux pas intégrer. Compter que ça augmente les flèches de la ferme de l’ordre de 10 %.

Pour le calcul de la flexion de la poutre elle-même, il faut faire intervenir le fluage, et considérer que 80 % de la charge d’exploitation est permanente.

Ce qui fait comme charge : 1.8 G + (1.8 x 0.8) Q + 0.2 Q. Mais ça donne une flèche propre de 13 mm. Les 17.5 c’était une erreur de retranscription.
Donc, avec l’abaissement des entraits de 5.5 mm maintenant, l’abaissement total en milieu de poutre est 5.5 + 13 = 18. 5mm.
Pour me raccorder à votre calcul : sans fluage : flèche propre poutre 7.84 mm, et abaissement des points d’appui sur l’entrait : 3.4 mm.
Et le milieu de l’entrait sous le poinçon baisse de 3.7 mm (y.c fluage) , donc par élasticité de la ferme.

Mais il y a toujours des petites variations : j’ai mis l’entraxe des fermes, qui sert aussi de portée des poutres à 3.95 m. J’ai mis le paramètre de prise en compte des déformations par effort tranchant. Il y a un petit poil d’effet du vent. Il faudrait prendre les sections ramenées à 12 % d’humidité, je ne l’ai pas fait. Je n’ai pas tout à fait la même estimation de poids propre, etc ..

Et le bois réel ne va pas forcément se comporter selon la prévision du calcul de dimensionnement qui a un caractère conventionnel et conservatif.

On reste avec un effort ELU maxi de 6.2 t en pied de poinçon, c'est-à-dire 4.4 t ELS (non pondéré). Ceci pour toute la largeur de plancher chargée à 250 kg/m², et de chaque côté de la ferme sur 3.80 m. En vrai, ce peut être moins comme vous avez dit.
Ca peut donner quelque chose comme 4 boulons de 16, classe 5.8 + rondelles. Glissement estimé : 2 mm + jeu 1 mm = total 3 mm.
Mon avis, non professionnel, ne peut servir d’étude pour une réalisation.
Messages : Env. 7000
De : 06 (6)
Ancienneté : + de 9 ans
 
Env. 30 message Léthuin (28)
Bonsoir,

Effectivement la charge d'exploitation réglementaire ne me satisfait pas, vu que je prévois 250 kg/m² + le palan accroché en-dessous avec 300 kg de charge, donc les deux en même temps. Du coup, la charge de 300 kg ponctuelle réglementaire, je l'oublie, car il y a quand-même peu de chances pour que je pose 300 kg/m² là-haut en même temps que je pende 300 kg juste en-dessous.
Le poinçonnement oui, c'est pour ça que je choisis des panneaux OSB d'épaisseur 22 mm, alors qu'il me semble que 16 mm semble globalement suffisant.

Le "poteau", qui n'en est pas vraiment un, pas d'inquiétude : c'est seulement une pièce de bois fixée au mur, donc pendue au mur et qui ne soutient absolument pas l'entrait, qui sert uniquement à accrocher la "charpente" de l'avancée de toiture.
Sur mon esquisse, les 3.90 m sont sur le nu intérieur du mur, 1.37 m sont sur l'extérieur du "poteau", le nu extérieur du mur est le trait entre les deux.
Donc vous avez bien fait de ne considérer que le mur comme appui de l'entrait, par contre ce sont les 12 cm de l'axe de la panne sablière qui sont en réalité 25 cm, 12 cm étant probablement mesurés à partir du mauvais trait d'esquisse.
Mais au final ce n'est pas vraiment le point critique de cette étude.

Freelem je ne connaissais pas, ça a l'air bien. Sur le site il est écrit qu'il fait aussi les structures en bois.

Les S et W, merci, je m'aperçois que j'aurai pu trouver en cherchant un tout petit peu, voire deviner.
C'est toujours plus facile quand on a la réponse

Les flèches et taux de travail sont très proches pour certaines valeurs, un peu plus éloignées pour d'autres, mais globalement on trouve des résultats similaires quant aux sections qui vont le plus ou le moins travailler.
Effectivement nous avons plusieurs paramètres probablement différents.
Puis l'entraxe des fermes est réellement de 3.80 m (peut-être que la façon dont j'avais écrit faisait penser à la longueur de vide entre les fermes).
Enfin mes flèches ne sont pas calculées en x, y et z, elles sont à chaque fois calculées dans le sens fort de la section.
Je ne calculais pas précisément le pourcentage du taux de travail, je vérifiais seulement que ma contrainte était bien inférieure à la contrainte admissible.

En pied de poinçon, je ne comprends pas les 6.2 t ?
J'ai bien 4.14 t dans mon calcul, ce qui j'imagine correspondre à l'ELS puisque c'est mon résultat brut avec tous mes efforts additionnés.
Au niveau de mon calcul en traction sur la section du poinçon (en prenant en compte le moisement) ça passe, par contre sur la ferme complète je ne me rends pas compte si c'est beaucoup, trop, ou peu.

En ce qui concerne les boulons, j'ai du mal à concevoir le glissement de 2 mm : est-ce le glissement dû à la déformation globale de la ferme ? comme tout est moisé, je me dis que le jeu du boulon sera inexistant (par contre je n'ai pas idée de la déformation à attendre de la qualité du moisement).
Je prévoyais des boulons de diamètre 20, classe je ne sais pas combien, par contre deux pour la liaison entrait / poinçon (positionnés en diagonale par rapports aux axes, pour ne pas avoir deux trous dans une même fibre du bois, mais je ne sais pas si mon raisonnement est utile), un par liaison arbalétrier / poinçon, un pour la liaison entrait haut / poinçon.

J'espère ne pas avoir écrit trop de trucs incompréhensibles, ma journée était lourde et mon cerveau ce soir est en mode dégradé.

Dormez bien.

Jérôme
Messages : Env. 30
De : Léthuin (28)
Ancienneté : + de 6 ans
 
Env. 7000 message 06 (6)
Pour les 12 cm : en fait l’axe de l’arba croise celui de l’entrait à 13 cm à l’extérieur du mur, et la panne est 12 cm plus loin, ce qui fait bien 25 cm. C’est ce que j’ai pris en compte dans le modèle. J’avais mal rédigé mon post.

Freelem calcule avec n’importe quel matériau élastique. Mais il intègre la méthode de calcul des contraintes combinées (flambement, déversement) uniquement en regard des règles acier qui sont différentes des règles bois.

Si vous avez calculé sans logiciel, vous avez pu appliquer la méthode rapide qu’on emploie normalement dans ce cas simple :
Chevrons accrochés sur la faitière peu déformable car braconnée, lui ramenant la totalité de la composante sinus de la charge sur le versant, ou laissant un petit résiduel sur la sablière.
Pannes en flexion droite selon la composante cosinus de la charge correspondant à leur entraxe.
Pour l’entrait, vous avez pu considérer une poutre sur 3 appuis fixes.
Et pour les arbas, vous avez pu aussi les considérer comme poutre sur 2 ou 3 appuis fixes.
Un petit quiz de statique donne les efforts axiaux dans la ferme, et si on cherche bien, la déformation (par compression des arbas et allongement des entraits).
Et on a les efforts aux assemblages et les réactions d’appui.
C’est suffisant comme exactitude dans la mesure où on reste dans des taux de travail assez faibles.

Le logiciel colle davantage à la réalité. La faitière fléchit, ce qui fait descendre les chevrons, ce qui dévie la flexion des pannes, ce qui soulage la faitière, et la participation de la sablière est prise en compte.
Les chevrons n’appuient pas de la même façon au milieu des pannes que près des appuis de celles-ci : ils prennent pour eux une part de la flexion entre le haut et le bas. Les charges qu’ils transmettent aux pannes sont aussi influencées par la déformation de la  ferme.
Le logiciel trouve l’équilibre dans tout ça, et avec pas mal d’exactitude.
Il donne les résultats pour tous les éléments, avec toutes les déformations en x et en z.

Je regarde les efforts dans les barres, et les réactions d’appui.

NB : ces valeurs sont pour un entraxe de ferme de 3.95 m. Pour 3.80 m, on peut enlever 3 %.
Ce sont des valeurs ELU, soit approximativement 1.4 fois la charge brute (ELS)

Réactions : 8 tonnes ELU à chaque appui sur un mur. Il faudra vérifier comment il le supporte. Sachant qu’il y a aussi un effort horizontal de vent, sur le toit et sur le mur directement. Ce sont de longs murs, sans refends raidisseurs.

Arbalétrier : compression 10 tonnes en pied, et 6 tonnes au faitage
Entrait : traction 4.5 tonnes
Poinçon : traction 6.2 tonnes à l’appui de l’entrait (qui ressemble à votre 4.14 ELS : 6.2 / 1.4 – 3% = 4.3)

Ceci pour le cas le plus défavorable, qui correspond au plancher totalement chargé, sur toute la largeur du bâtiment. Voir si on ne peut pas neutraliser une partie de la surface, par exemple en bas de pentes.
Les règles prévoient aussi un coefficient de réduction statistique quand un élément et chargé par une grande surface ici, pour 30 m², coef 0.77 +3.5/30 = 0.88. Mais ça ne correspondra pas forcément à votre utilisation.

Avec de tels efforts, il et opportun de bien dimensionner les assemblages. C’est un point crucial dans une charpente, et les règles de dimensionnement Eurocode sont assez touffues sur ce point. Il en existe des simplifications, par exemple ce site, mais qui donnent des valeurs très conservatives.

http://www.codifab.fr/actions-collectives/bois/article/dimen[...]ges-bois-par-tiges-1769

C’est de la compétence du BET. Je ne le fais donc pas, mais je vais quand-même exceptionnellement (quelques jours) faire la recherche pour le cas de l’assemblage poinçon / entrait, à titre d'exemple, pour avoir une idée de ce que ça pourrait être.

Et pour répondre à votre question sur le glissement : il est du à la déformation des boulons par flexion accompagnée par un peu d’écrasement du bois au pourtour des tiges. Bien évidemment, il y a dans l’eurocode une petite formule maline pour l’évaluer.
Mon avis, non professionnel, ne peut servir d’étude pour une réalisation.
Messages : Env. 7000
De : 06 (6)
Ancienneté : + de 9 ans
 
Env. 30 message Léthuin (28)
Ahhh les 13 cm d'accord, je n'avais pas calculé ça.

Oui je veux bien comprendre que le bois ne se comporte pas comme le bois en déformation.

J'ai calculé effectivement sans logiciel, enfin si avec Excel
Je ne dirai pas que j'ai utilisé une méthode rapide, mais plutôt une légère : j'ai fais l'ensemble de mes calculs de façon unitaire, sans combiner les déformations.
Je n'ai pas considéré la faîtière comme braconnée pour mes calculs, mais avec ma phrase du dessus ça revient au même.
J'ai effectivement considéré l'entrait exactement comme une poutre sur trois appuis fixes.
Pareil pour les arbalétriers sur deux appuis fixes.
Et oui je comptais sur les taux de travail suffisamment faibles pour rattraper mes approximations.

La réduction statistique a tout son sens dans mon projet, mais je comptais 100% chargé pour être bien sûr d'un éventuel cas exceptionnel.
Et en fait, la réduction statistique peut être réduite à 0.88, voire 0 étant donné que je change complètement d'idée et je prévois de ne pas construire ce bâtiment (idée de déménagement). Mais, je vais quand-même au bout de mon étude, car non seulement j'y ai passé trop de temps pour abandonner avant la fin, de plus rien n'est fait du déménagement donc on n'est pas à l'abri de continuer quand-même, enfin vous avez déjà passé beaucoup de temps sur mon sujet donc vous comme les visiteurs serez peut-être bien contents d'avoir la fin.

Les assemblages, c'était un peu le gros point flou de mon dimensionnement : j'ai prévu ce qui me paraissait costaud par un raisonnement statique simple, mais je peux me tromper.
J'ai considéré qu'il n'y avait pas de déformation des vis dans les assemblages car tout est moisé ou mortaisé, mais évidemment ça c'est un raisonnement purement théorique.

Je vais aller étudier les assemblage sur ce site internet, merci.

Bonne soirée à tou(te)s,
Jérôme
Messages : Env. 30
De : Léthuin (28)
Ancienneté : + de 6 ans
 
Env. 7000 message 06 (6)
Puisque c'était annoncé, voilà mon analyse de l'assemblage poinçon / entrait. Pour 6 tonnes ELU (60 000 N), donc. Pour passer il faut du C24, et boulons 6/8. Et c'est au ras des pâquerettes ; en vrai, il faudrait une étude pro.
Reste encore à triturer le tenon lui-même.
Comme les boulons font un peu encastrement, j'ai regardé ce qui arrive quand le plancher n'est chargé que sur une moitié du bâtiment, et que le nœud poinçon/entrait est encastré. Il y a une contrainte de flexion dans le tenon, dans son sens fort.
On peut aussi regarder ce que donne le chargement du plancher uniquement d'un côté, mais tout le long. Si les poutres se trouvent un peu encastrées dans les sabots. Ca fait donc vriller l'entrait, et fléchir le tenon dans son sens faible.
A première vue, on reste dans des taux de travail faibles.
Ca n'apparaît pas dans le calcul d'assemblage ci-dessous.

Mon avis, non professionnel, ne peut servir d’étude pour une réalisation.
Messages : Env. 7000
De : 06 (6)
Ancienneté : + de 9 ans
 
Env. 30 message Léthuin (28)
Bon d'accord, je comprends bien que les quatre boulons de 16 ne sont pas surdimensionnés, donc mes deux boulons de 20 j'oublie.

Je ne comprends pas tout dans le détail, mais si je ne me trompe pas vous faites tenir toute la charge par les vis et rien par la partie du poinçon sous l'entrait.
Est-ce déconnant de se dire que s'il y a suffisamment de longueur dans la partie inférieure (dans mon cas 20 cm, longueur choisie arbitrairement car égale à la section et ça tombe bien il reste 3 m en dessous, mais j'accepterai plus long si nécessaire), alors cette partie inférieure contribuera fortement au support de l'entrait ?



Et merci pour cette étude annoncée réalisée .
Messages : Env. 30
De : Léthuin (28)
Ancienneté : + de 6 ans
 
Env. 7000 message 06 (6)
Avec vos indication, ça pourrait donner ceci :

Donc, ça ne passe pas à l'écrasement de la sous-face de l'entrait ; le bois résiste très mal dans ce sens.
Et il y a des concentrations de contraintes dans les angles des entailles. l'EC5 ne prévoit pas de coefficient réducteur pour ces types de cas. C'est censé être pris en compte de façon "cachée" dans les valeurs caractéristiques.
C'est donc à chacun, selon sa sensibilité, de se placer en projet à un taux de travail plus ou moins élevé.
A la réalisation, il convient de vérifier tout particulièrement l'absence de défaut rédhibitoire dans les parties de bois où se font ces assemblages : pas de gros noeud dans une section tendue, pas de fente qui coupe une surface dans le sens de son cisaillement, etc ..
Mon avis, non professionnel, ne peut servir d’étude pour une réalisation.
Messages : Env. 7000
De : 06 (6)
Ancienneté : + de 9 ans
 
Env. 7000 message 06 (6)
Voilà l'image

Mon avis, non professionnel, ne peut servir d’étude pour une réalisation.
Messages : Env. 7000
De : 06 (6)
Ancienneté : + de 9 ans
 
Env. 30 message Léthuin (28)
Ah bah alors là j'ai dû louper le mail d'alerte de nouveau message sur ma discussion...

Bon, d'accord donc tout est dans les quatre boulons de 16 je comprends.
Je comprends que les 20 cm du poinçon on est large, par contre c'est l'entrait qui ne résiste pas à ces efforts avec une surface d'appui de seulement deux fois 50 mm de large.

Merci beaucoup !
Messages : Env. 30
De : Léthuin (28)
Ancienneté : + de 6 ans
Ce sujet vous a-t-il aidé ?
0
0

Picto forum C'est intéressant aussi !

Devis charpenteArtisan
Devis charpente
Demandez, en 5 minutes, 3 devis comparatifs aux professionnels de votre région. Gratuit et sans engagement.
Photos charpentes
Photos charpentes
Picorez des idées en parcourant les photos des constructions des autres !
Photos couverture
Photos couverture
Picorez des idées en parcourant les photos des constructions des autres !
Photos toits terrasses
Photos toits terrasses
Picorez des idées en parcourant les photos des constructions des autres !

Picto forum Autres discussions sur ce sujet :

1
personne
surveille ce sujet
Voir