Le recyclage du béton s'organise progressivement

Vaste problème dont la réponse est principalement économique.
vers Perpignan,il y a plusieurs broyeurs a béton qui fonctionnent,apparament,par intermitence
Cdt JMarc

Le gros inconvénient reste le concassage et la séparation des armature pour obtenir des agrégats utilisables,cette opération restant très coûteuse.
Le béton recyclé peut aussi servir a l'encaissement mais le traitement le rend aussi pratiquement cher que des matériaux de carrières et les ferrailles résiduelles posent parfois problème.
Moins de béton dans la construction serait une option plus raisonnable pour les futurs chantiers , quand les bâtiments arrivent en fin de vie.

Le recyclage des bétons de déconstruction existe en France de manière industrielle depuis plus de 30 ans, une des premières grosses opérations et la démolition des abattoirs de la Villette. Aujourd'hui la filière est pérenne et l'engouement toujours plus grand pour les installations nomades de recyclage (plus ou moins légales) le démontre. Toutefois pour recycler dans le bâtiment, faudrait-il que les consommateurs autorisent cet usage. Ce n'est malheureusement pas le cas, les principaux producteurs de granulats naturels en France étant également les plus gros producteurs de béton...

Comme tous l'ont dit, le problème, c'est le transport.
Lors d'un chantier, plusieurs choix :
- Évacuer en décharge : carrière (qui se mettent au concassage) ou terrain à remblayer
- Concasser sur place (nécessite de la place, du temps et pas de voisinage)
- Emmener en dépôt pour concassage

Un matériau départ carrière type 0/60 coûte environ 6 € HT/T. Il faut ensuite l'emmener sur le chantier.
Un matériau concassé coûte environ 3 € HT/T hors transport. Il reste donc 3 € pour le transporter à notre dépôt afin de pouvoir le concasser. 3€HT/T, c'est maximum 45 min entre le chantier et le dépôt. A ce prix, pas d'avantage économique.
Étant donné la forte densité de carrière dans notre zone et l'éloignement des chantiers (environ 1h00 en moyenne), le concassage est très souvent peu valable économiquement.

Nous avons nos propres concasseurs et cribleurs et nous concassons environ 5000 T de béton par an. Nous pourrions en concassé le triple ou le quadruple s'il serait possible de le faire sur chantier et de le laisser au client dans le but d'encaisser la futur construction.

Bonjour,
Cette problématique est extrêmement variable entre les régions productrices de granulats naturels et certaines autres largement déficitaires. Dans ce cas le coût du transport n'est pas l'unique problème et les coûts de production de 3 € la tonne sont largement sous estimés (imaginez que sur certains sites de taille moyenne, moins de 150 000 tonnes par an, le coût du loyer représente près de 2 €/t). L'ensemble des sites d'IdF de la société où je travaille produisent plus d'1 million de tonnes par an de granulats recyclés à base de matériaux de déconstruction.

rv5995 a écrit:

Bonjour,
Cette problématique est extrêmement variable entre les régions productrices de granulats naturels et certaines autres largement déficitaires. Dans ce cas le coût du transport n'est pas l'unique problème et les coûts de production de 3 € la tonne sont largement sous estimés (imaginez que sur certains sites de taille moyenne, moins de 150 000 tonnes par an, le coût du loyer représente près de 2 €/t). L'ensemble des sites d'IdF de la société où je travaille produisent plus d'1 million de tonnes par an de granulats recyclés à base de matériaux de déconstruction.

Oui c'est l'exemple qui cache la foret. L'ile de France c'est 2 % de la surface de la France mais 20 % des habitants. Donc avec une abondance et une forte concentration des gisements à recycler, l'impact du transport est beaucoup plus limité.
En revanche il existe de vastes territoires avec une grande dispersion ou cette solution est économiquement et sans doute écologiquement limitée.

Bonjour,
Ce n'est pas uniquement l'arbre qui cache la forêt. Les plus gros besoins en granulats sont dans les centres urbains. Tous les grandes agglomérations voient fleurir depuis une bonne dizaine d'année les installations de recyclage. Malheureusement pour l'emploi des granulats recyclés, l'important recul du marché depuis 3-4 ans fait que certaines carrières ont baissé leurs prix et donc les recyclés sont moins concurrentiels. Je pense que ce qu'il faut aujourd'hui c'est produire des matériaux de bonne qualité (produit mais aussi environnementale) et convaincre, encore, que ces matériaux présentent tous les avantages des naturels en ajoutant, souvent, un coût mieux maîtrisé et aussi une valeur positive de développement durable (emplois de proximité, réduction du transport, recyclage, innocuité environnementale, ...)

rv5995 a écrit:

Bonjour,
Ce n'est pas uniquement l'arbre qui cache la forêt. Les plus gros besoins en granulats sont dans les centres urbains. Tous les grandes agglomérations voient fleurir depuis une bonne dizaine d'année les installations de recyclage. Malheureusement pour l'emploi des granulats recyclés, l'important recul du marché depuis 3-4 ans fait que certaines carrières ont baissé leurs prix et donc les recyclés sont moins concurrentiels. Je pense que ce qu'il faut aujourd'hui c'est produire des matériaux de bonne qualité (produit mais aussi environnementale) et convaincre, encore, que ces matériaux présentent tous les avantages des naturels en ajoutant, souvent, un coût mieux maîtrisé et aussi une valeur positive de développement durable (emplois de proximité, réduction du transport, recyclage, innocuité environnementale, ...)

je partage votre analyse sur le problème du transport et qu'il faut un centre urbain de taille critique pour avoir une solution viable.
En revanche il faut aussi admettre qu'une bonne partie du territoire est donc exclus.
Pour le développement durable "positif" à moins de faire une ACV  c'est difficile d'évaluer les gains ou les pertes