Du "vivant" au milieu du béton : l'État veut massifier l'agriculture dans les cités

APPEL À PROJETS. Une chèvrerie dans une cité marseillaise, une ferme sur le toit d'un centre commercial francilien ou des champignons de Paris cultivés... à Paris: l'Anru mobilise des fonds publics pour donner un "coup d'accélérateur" à 100 projets agricoles dans les quartiers populaires urbains.

"Lorsqu'on peut mettre du vivant plutôt qu'un matériel inerte, lorsqu'on peut mettre des plantes plutôt que du béton, on concourt à un meilleur environnement en ville", a fait valoir le ministre de l'Agriculture Julien Denormandie, le 7 décembre, à Saint-Denis, au nord de la capitale. Il y a "plein de territoires où ça marchait déjà, notre volonté c'est de démultiplier cela", a-t-il ajouté, les pieds enfoncés dans l'herbe grasse d'un des derniers champs de proche banlieue parisienne. Il présentait les premiers lauréats de l'appel à projets Quartiers fertiles, lancé en janvier 2020 alors qu'il était ministre délégué chargé de la Ville, en compagnie de Nadia Hai, qui lui a succédé à ce poste.

Cet appel à projets doit à terme permettre de "mettre en culture" 100 initiatives dans des quartiers prioritaires de la politique de la ville (QPV), car présentant une forte concentration de ménages en difficulté sociale et économique, dans un habitat vétuste et souvent enclavé. Pour cela, 34 millions d'euros sont mobilisés, dont 13 récemment abondés par le plan de relance gouvernemental.

27 projets déjà sélectionnés Les 27 premiers projets sélectionnés, dévoilés lundi, se partageront plus de huit millions d'euros ... Lire la suite de l'actu sur Batiactu.com