"On y vit très bien niveau isolation", estime cette puéricultrice de 42 ans au bonnet en laine kaki, consciente qu'on associe encore ce type d'habitation à la misère des régions reculées.
"En hiver, on a bien chaud. Et l'été, les invités croient tous qu'on a installé la clim tellement il y fait frais", raconte-t-elle à l'AFP en marge de l'atelier qui se déroule dans la ville danubienne d'Acs, dans le nord-ouest de ce pays d'Europe centrale.
Comme elle, ils sont une douzaine bottes aux pieds, à apprendre comment faire durer ces constructions tombées en désuétude après la Seconde guerre mondiale, mais qui parsèment encore les plaines et logent environ 15% des Hongrois.
Certaines ont des toits de chaume et pour les brochures touristiques, elles sont même devenues une signature de la Hongrie pittoresque.
Une brique à la minute
Réchauffement climatique, inflation, quête de sens... face au béton triomphant de l'ère communiste qui a banni jusqu'en 1989 les modestes traditions paysannes, la crise a redonné ses lettres de noblesse à la bonne vieille bâtisse faite de briques en terre crue.
Fabriqués à la main avec un mélange de paille et de terre argileuse, ces habitats avaient acquis une mauvaise réputation parce qu'ils avaient été cimentés, ce qui avait piégé l'humidité, provoquant des maladies respiratoires ... Lire la suite de l'actu sur Batinfo