L’humanité a passé le cap des 8 milliards d’individus le 15 novembre 2022 selon l’ONU. L’occasion de jeter un œil à nos dépenses d’énergie, de réaliser la dépendance mondiale aux ressources fossiles et le défi colossal que représente la transition énergétique.
Il y a désormais 8 milliards d’humains à nourrir, abreuver, vêtir, héberger, soigner, éduquer, transporter, divertir, chauffer et climatiser. Chaque seconde de nos vies nécessite, à notre époque, de grandes quantités d’énergie. Mais sait-on vraiment à quoi carbure l’humanité ?
Si, en France, nous bénéficions d’une électricité largement nucléaire et donc bas-carbone, nous restons très dépendants des énergies fossiles. Car, à l’instar du reste du monde, l’électricité ne représente qu’une petite part de l’énergie consommée (20 % dans le monde, 28 % en France). Dans l’hexagone comme sur l’ensemble de la planète, l’humanité doit encore se défaire de l’écrasante domination du charbon, pétrole et du gaz.
80 % de notre consommation d’énergie provient de ressources fossiles
Chaque année, l’Agence internationale de l’énergie publie son « World Energy Outlook », un rapport détaillant l’ensemble des données de consommation et de production d’énergie dans le monde. Une précieuse mine d’informations pour mieux comprendre notre appétit énergétique.
La consommation globale et par jour de pétrole brut est de 90 millions de barils par jour, soit 15 milliards de litres par jour! (et ça continue d'augmenter).
La consommation de charbon environ 7 milliards de tonnes par an et la consommation de gaz naturel de 2-3 milliards de tonnes par an.
Tous ces chiffres sont disponibles sur le Web.
La vaste majorité est brulée et donc transformée en gaz dont le CO2.
De plus, et bien plus inquiétante, l'émission de méthane, largement liée aux activités humaines (dont l'extraction de pétrole qui s'accompagne d'énorme dégagement de méthane avant, pendant et après l'exploitation) est gigantesque.
Croire qu'après 1 siècle de consommation effrénée cela n'aurait aucune incidence est au mieux de la naiveté.
La seconde conséquence sera, tôt ou tard, l'épuisement de ces resources avec une montée incessante des prix.