Décaissement volontaire en limite de propriété

Bonjour, 
Nous rencontrons un désaccord avec nos voisins. Nous avons acheté une parcelle avec une habitation à réhabiliter. Les terrains étaient de même niveau initialement. Lors de la construction de leur maison, nos voisins ont fait le choix de décaisser fortement afin d’avoir un terrain plat. Leur PC affiche bien une autorisation de décaissement de terrain et nous nous retrouvons en surplomb de leur propriété. Lors du décaissement, les entreprises intervenues ont empiété sur la limite de propriété afin de repousser nos terres. Ainsi nous avons 1,20m de différence de niveau et 1m de décroché et nous ne pouvons clôturer notre terrain par un simple grillage comme cela était prévu au permis. 
 
Nous avons pris contact avec nos voisins et initié un échange pour connaître leur projet. A notre plus grand étonnement, aucun mur de soutènement n’est prévu afin de remettre à l’état initial notre propriété.
Après une rencontre qui soldée par un échec, nous avons tout de même proposé un arrangement amiable par mail afin de clôturer et partager les frais même si de fait nous n’avions pas à subir un surcoût uniquement lié à leur intervention. Notre proposition était la suivante : nous prenions en charge la modification de PC afin de valider le mur de soutènement auprès des autorités compétentes (ABF – nous sommes dans un périmètre classé et Mairie), la construction du mur et la moitié du coût du grillage. Nous demandions à nos voisins de prendre en charge le coût du matériel et la moitié du grillage.
Nous n’avons obtenu aucune réponse de leur part et restons bloqués dans la finalisation de notre terrassement (obligation de faire intervenir la mini-pelle deux fois, risque de chute, impossible de profiter et arborer notre terrain comme prévu).
Nous hésitons entre lancer une procédure amiable avec un concilliateur de justice ou passer directement par un avocat. 
Pouvez-vous nous renseigner sur nos droits ? Sachant que l'argument de nos voisins est que nous avons ajouté de la terre ce qui n'est pas le cas. 
Merci de votre aide.