Monsieur TRIAD67
Bien que profondément respectueux de la liberté d'expression offerte par internet, je ne peux m'empêcher de réagir à vos propos :
Nous avons en effet conclu ensemble un contrat de construction en date du 20 janvier 2012 portant sur la construction d'une maison individuelle d'architecture contemporaine sur un terrain situé en lotissement à BLAESHEIM, terrain dont vous aviez préalablement formalisé la réservation auprès du lotisseur le mois précédent au travers d'un compromis de vente.
Le
permis de construire, déposé le
17/02/2012 (soit moins d'un mois après la signature du CCMI), a été délivré par les autorités compétentes le
24/05/2012.
Vous avez été convié à un rendez-vous préparatoire au démarrage le
07/06/2012 afin d'effectuer les dernières mises au point.
Hélas, début juillet, nous avons été avisés d'un recours gracieux déposé par votre futur voisin auprès de la mairie de BLAESHEIM contre le permis de construire obtenu sur la parcelle voisine par un autre de nos clients (recours déposé le 29/06/2012, soit le dernier jour du délai légal de recours des tiers !)
Ce recours est rejeté par la mairie en date du 17/07/2012. Pourtant un recours identique est déposé, toujours par ce même voisin, en date du
20/07/2012 contre votre permis de construire.
Le
04/09/2012, un RdV se tient en mairie de BLAESHEIM en votre présence afin d'évoquer les différentes issues à ces recours. La conformité de nos permis vous est alors formellement confirmée.
Le
05/09/2012, un expert-géomètre intervient, en présence de notre Directeur commercial, à notre demande et
à nos frais, afin de faire un relevé de la propriété voisine pour, le cas échéant, pouvoir défendre au mieux vos intérêts.
En date du 14/09/2012, nous sommes avisés que le recours gracieux contre le permis de nos clients sur la parcelle voisine de la votre est transformé en recours contentieux, laissant présager la même suite pour votre permis.
Le
20/09/2012, nous vous faisons parvenir, à votre demande, une nouvelle proposition de plan, modifiant notamment l'implantation et satisfaisant aux exigences verbales du voisin plaignant.
Le
11/10/2012, vous nous donnez votre accord pour la modification de votre projet selon plans du 20/09/2012.
Le
24/10/2012, un RdV en présence de Monsieur le Maire, du voisin plaignant, de vous-même, de notre architecte et de nos Responsable d'Agence et Directeur Commercial, se déroule afin de présenter au plaignant les nouvelles implantations. Un consensus est trouvé et l'accord formalisé immédiatement.
Une nouvelle demande de permis de construire est donc déposé le
31/10/2012 qui aboutie à la délivrance d'un nouveau permis le
29/11/2012.
Le
14/01/2013, vous nous faites part par mail de votre désir de voir enfin et rapidement votre projet se concrétiser.
Et pourtant, le
29/01/2012, vous nous annoncez par téléphone votre décision de mettre un terme à votre projet, décision que vous confirmerez par courrier quelques jours plus tard.
Je comprends évidemment l'impatience grandissante de nos clients de voir leur projet aboutir, surtout si, comme dans le cas présent, des obstacles importants se sont fait jour au fil de l'avancement du dossier.
Je ne condamne pas non plus votre décision de mettre fin à notre collaboration puisqu'elle résulte de l'application des clauses d'un contrat de construction dont nous avons la prétention d'être et d'avoir été de tous temps l'un des plus grands défenseurs.
Je ne peux, par contre, accepter,après plus de 36 ans d'expérience et près de 2 000 maisons réalisées en Alsace,de voir la probité et le sérieux de mes collaborateurs et de moi-même remis en cause publiquement alors que, les faits évoqués en attestent, nous avons mené votre projet avec la plus grande diligence et le plus grand sérieux, nous vous avons accompagné dans toutes les difficultés rencontrées. Mes collaborateurs, avec en première ligne, votre Chargée de Projet se sont sans cesse tenue à votre entière disposition.
Nous n'avons pas la prétention d'être parfait et nous avons pleinement conscience de parfois commettre des erreurs. Qui peut prétendre ne jamais en commettre ? On le déplore quotidiennement en suivant l'actualité.
Mais nous n'avons pas le sentiment ici d'avoir démérité. Nous avons mis tout en œuvre afin de voir votre projet aboutir.
Nous avons engagé des frais très lourds : frais commerciaux, deux dépôts de permis de construire, multiples réunions et rendez-vous, frais de géomètre, etc,
sans aucune rémunération en contrepartie.
Tous les autres intervenants dans votre projet auront, eux, été rémunérés : la banque, le notaire, le lotisseur.
Je crois me souvenir que nous étions les seuls à vos cotés lors des différentes réunions et négociations.
Et c'est pourtant nous que vous attaquez ici, violemment, injustement.
La décision de construire est bien souvent l'aboutissement d'une réflexion longue et porte de nombreux espoirs et attentes. C'est une décision naturellement difficile, impliquante et courageuse, mais qui honore celui ose.
Aider à concrétiser ces décisions est un métier complexe et passionnant que nous sommes fiers d'exercer. C'est un grand privilège que d'avoir l'opportunité de, chaque jour, pouvoir concevoir un projet unique qui traversera le temps et marquera physiquement notre territoire à tous, et une cruelle déception que de ne pouvoir accompagner l'un deux jusqu'à son terme.
Soyez assuré Monsieur TRIAD67 detoute notre considération.
Cordialement
Roland MUNIER
Président de la SBCMI